Une journée où je ne penserai surement pas plus que d’habitude. Cela devient un jour continu pour moi, un jour où je vais errer, je pense que je devrais faire attention à ce que je dois penser. Autant y a des jours où je pense totalement a Drake, autant y a des jours où je ne pense à rien, autant y a des jours où c’est mitigé. Je ne sais jamais comment sera un jour, je ne contrôle même plus le flot de mes pensées, je pense que quand je ne pense à rien c’est quand je dois être fatiguée. Je passe de très courte nuit depuis que Drake … m’a quittée. M’a laissée derrière lui. A été retrouvé mort. J’aurais tellement y envie de le rejoindre. Mais tout semble m’en empêcher … Pourquoi ? Je n’ai même pas la réponse à cette question, c’est horrible … Enfin, je vais surtout là où mes pas me mènent et si je me perds, ce ne sera pas une nouveauté. Cela met déjà arrivée de ne pas dormir dans mon petit cabanon, mais en pleine nature, il fait froid le soir … Mais on s’y fait. Je m’y fais, au bout d’un moment, je ne ressens plus le froid. Je me dis que je me rapproche surement de Drake, mais loin de là en fait. C’est assez mitiger, je suis en entre deux, entre la vie et la mort, entre l’envie de mourir et l’envie de vivre, entre moi et ce que je ne suis pas. Plus de ce que je ne suis pas, plus de l’envie de vire, mais plus de la mort à la fois. Je suis devenue si indéchiffrable au point de ne plus me reconnaitre, au point d’être contradictoire, même envers moi-même. Je ne suis plus moi, je le sais, je le sens, je le comprends. Je n’arrive pas à saisir pourquoi alors que je comprends, chercher l’erreur. Je suis devenue illogique alors que j’étais logique, je suis devenue irréfléchie, alors que j’étais réfléchir. J’ai l’impression d’être mon propre reflet allez savoir, je ne me comprends pas moi-même.

La vie est pleine de surprise, des bonnes et des mauvaises, je ne sais même plus cette barrière. Alors que je pense à tout et rien, à la vie et à la mort, voilà que le semble à l’air plus humide au premier abord. Je le regarde, c’est mou en posant mon pied, je sens que c’est mou, mais je vois que c’est humide. Je continue sur mon chemin ne sachant que trop peu où il me mène. J’arrive alors près d’un endroit, j’entends le bruit de l’eau clapoté, frappé, encaissé les rochés et l’eau elle-même. Je relève mon regard et croise alors un flot qui coule en pente verticale : La cascade. C’est calme et bruyant, c’est apaisant et énervant, tout dépend du moment, tout dépend de son humeur, tout dépend de tout. C’est parfois inutile mes pensées, je ne les contrôle plus, allez savoir. Je me dirige alors vers un rochés à proximité et m’y assois. Je serais peut-être seule, je pense en avoir presque l’habitude alors que j’étais si sociable, me voilà associable. C’est dingue comment un évènement pouvait changer notre vie. Je regarde alors l’eau qui coule. C’est apaisant oui, mais dérangeant. C’est calme et bruyant. C’est ennuyant, cela laisse libre cours à nos pensées et même les plus noires. C’est ce qui est le plus embêtant. J’entends alors du bruit derrière moi, je ne me retourne pas. Des bruits de pas qui approche de l’endroit où je suis. Je tourne alors mon buste dans le sens de ce qui se trouve derrière moi : L’orée du bois. Je regarde un peu attendant, cela semble s’être calmé. Je reporte alors mon intention vers cette cascade et entends à nouveau du bruit. Qu’est-ce que c’est. Je me redresse et me retourne et je vois une jeune femme. Je pense l’avoir déjà vue mais bon, je ne la connais pas pour autant. J’incline alors la tête comme pour dire bonjour. En tant normal, je sais que je serais descendue de ce roché pour aller vers elle pour la saluée plus chaleureusement et faire connaissance. Mais je suis plus distante et parle peu, voire rarement, voire plus. Je ne sais pas. Un ou deux mots par ci par là, enfin, elle ne fera peut-être pas plus attention à moi qui sais. Je ne suis plus vraiment quelqu’un, je ne suis déjà plus moi donc … Enfin, peut-être qu’elle m’avait déjà vue avant la mort de mon copain, ou pas. Je ne sais plus … Je baisse alors la tête, peut-être qu’elle passera son chemin.