Cheng Xiu Min & Zheng Huan Yue

Chambre d'hôtel, décembre 2011, milieu de la nuit

Comme bien souvent, Xiu Min était sorti faire la fête dans un club du quartier de Gangnam avec un des membres de son groupe. N’ayant pas attendu le reste du groupe pour s’y rendre, le chinois savait d’ors et déjà qu’il se ferait un peu engueuler en rentrant à l’hôtel mais peu importe, du moment qu’il pouvait s’amuser en toute liberté. Zodiac avait récemment commencé à faire un tabac en Corée du sud, raison pour laquelle ils se trouvaient actuellement à Séoul pour y faire la promotion de leur tout premier album. L’occasion de faire la fête n’avait bien entendu pas échappé à Xiu Min qui semblait passer toutes ses nuits à boire et ses journées à agoniser parce qu’il avait trop bu la veille…En l’espace de quelques semaines, il avait fait plusieurs séjours à l’hôpital pour surmenage, enfin…il s’agissait là de la raison « officielle » qu’avait donnée son agence aux médias alors que toutes les fois où il s’y était retrouvé, c’était uniquement car le chinois avait trop bu et trop pris de drogues…ce qui par conséquent l’avait plongé dans plusieurs comas. Entre les photographies de lui complétement ivre, celles où il était accompagné de plusieurs demoiselles et les examens positifs à diverses drogues, Xiu Min avait de plus en plus de problèmes avec son agence, ce qui ne l’empêchait pourtant pas de continuer…

Une fois de plus, il était donc sortit pour faire la fête et était rentré à cinq heures du matin à l’hôtel grâce à son ami qui l’avait porté sur son dos jusqu’à la chambre qu’il partageait avec Huan Yue. Beaucoup trop défoncé pour comprendre quoi que ce soit, le chinois n’avait même pas remarqué que le troisième garçon de son groupe venait de s’en aller pour aller se coucher probablement. Fouillant dans sa valise pour chercher sa cocaine, il vida le sachet sur sa table de nuit avant de l’inspirer en laissant un soupir de plaisir s’échapper d’entre ses lèvres. Bon dieu ce que c’était bon ! Contournant son lit, il alla s’asseoir à califourchon sur les cuisses de son cadet avant de se pencher pour embrasser ses lèvres comme il lui arrivait souvent de faire en signe d’affection. Cela avait beau être étrange, il n’arrivait pas à arrêter de le faire bien qu’il ait appris à se retenir lorsqu’ils étaient en public.

xiumin – « Yuuuuuue, réveilles toi ! Tu veux de la cocaïne ? Elle est super bonne ! »

Le pauvre garçon n’avait même pas remarqué qu’il avait encore de la poudre sur le nez…

S’il était pathétique ? Oui et pas qu’un peu seulement…Xiu Min faisait partie de ces camés dont la vie ne semblait tourner qu’autour de la drogue et ce, peu importe le reste. A cause de ça, ou plutôt à cause de son don pour ne pas remarquer ce qui était pourtant très évident, Xiu Min ne s’était jamais rendu compte des sentiments qu’avaient son cadet à égard et ne s’en rendrait probablement jamais compte si ce dernier ne lui disait rien.

Alors qu’il venait de quitter la salle de bain, plus qu’énervé contre son cadet, Xiu Min commença à se déshabiller pour finir en caleçon avant d’aller le chercher pour le pousser sur le lit et lui faire part de ses intentions. Même si cela pouvait étrange pour des amis, les deux garçons couchaient parfois ensemble parce que Xiu Min en avait envie, la plupart du temps…ou tout le temps en fait. Dans le cas présent il ne comptait pas lui laisser le choix, trop défoncé pour véritablement se rendre compte de ce qu’il faisait. S’il continuait ainsi Xiu Min ne se rendait même pas compte qu’il allait perdre son ami…Lorsque ce dernier lui dit qu’il ne méritait pas son pardon, le chinois arqua un sourcil et se retint de le gifler. Il avait gâché beaucoup de poudre…Bien sûr qu’il devait se faire pardonner ! Une fois de plus Yue prit la parole pour lui demander d’arrêter mais cela ne touchait pas Xiu Min qui était bien rancunier. Le retournant de force, le jeune se contentait de baisser le pantalon de pyjama du plus jeune en même temps que son caleçon pour laisser apparaître ses fesses qu’il claqua un peu violemment. Il avait envie de lui faire mal, de lui faire regretter d’avoir osé jeter sa poudre et surtout de ne pas s’être excusé. Se rendait-il vraiment compte de ce qu’il faisait en ce moment ? Xiu Min regretterait son geste lorsqu’il ne serait plus sous l’emprise de la drogue et ne se le pardonnerait probablement pas…Et pourtant, il retira son propre boxer avant de pénétrer son plus jeune avec brusquerie et surtout sans la moindre préparation. Le jeune homme n’avait qu’une envie, que ce soit rapide…Enchainant alors les coups de reins sans y aller avec douceur, Xiu Min se fichait éperdument de savoir s’il lui faisait mal, trop préoccupé par son propre plaisir qui ne tarda pas à monter en flèche. Jouissant dans le corps de son cadet, il se retirait alors pour remettre son boxer avant d’aller se coucher dans son lit, à côté de celui de Yue. Ce n’était pas la première fois qu’il était violent avec lui, mais c’était bel et bien la première fois qu’il le forçait de la sorte…Venait-il de le violer… ? En s’en rendant compte, Xiu Min posa ses yeux sur le jeune homme en serrant les poings. Même s’il n’était pas clean du tout, il venait de comprendre que ce qu’il avait fait était mal, très mal…

Jamais Xiu Min ne se serait cru capable de faire une telle chose et pourtant c’était bel et bien ce qu’il venait de faire. Il avait infligé une des pires choses qu’un humain pouvait faire à son meilleur ami, qui plus est. Le jeune chinois ne semblait pas encore avoir totalement compris ce qu’il venait de se passer mais il commençait déjà à remarquer que quelque chose n’allait pas pour Yue qui n’osait même plus le regarder. L’avait-il blessé ? Arriverait-il à se faire pardonner maintenant qu’il avait commis l’impardonnable… ? Si Yue l’abandonnait, Xiu Min se retrouverait totalement seul et son état ne ferait que se dégrader un peu plus vite, il le savait. Sa question fit alors beaucoup de mal au leader de leur groupe qui était tout bonnement incapable de lui répondre. Oui, qu’est-ce qui lui arrivait… ? Xiu Min aurait payé cher pour avoir une réponse à cette question mais il savait que jamais cette dernière ne lui tomberait dans les bras comme par magie.

« Je…J’en sais rien Yue…Si je le savais j’aurais trouvé le moyen de changer mais c’est impossible et tu le sais aussi bien que moi »

Il disait ça mais il ne fallait pas se voiler la face. La célébrité lui avait monté la tête et la drogue l’avait fait perdre les pédales à une vitesse impressionnante. Personne n’aurait pu s’imaginer qu’en entrant dans cette agence il se transformerait en camé et qu’il passerait ses soirées à boire et à se droguer sans réellement pouvoir s’en empêcher. Une dépendance était par définition difficile à contrôler…Mal à l’aise lorsqu’il lui demanda s’il savait qu’il n’était pas un jouet, Xiu Min commençait réellement à se sentir coupable. Mais comment pourrait-il s’excuser maintenant que le mal était fait… ? Il n’en savait rien. Allait-il seulement accepter ses excuses ? Impossible à savoir. Se levant pour aller prendre une bière dans le mini bar il retourna s’asseoir sur son lit et bu une gorgée avant de poser ses yeux sur lui.

« Je sais Yue…Je ne te considère pas comme un jouet… »

Il disait ça et pourtant il l’avait bel et bien traité comme tel pendant plusieurs minutes…Tout ça pour quoi ? Du sexe. Xiu Min venait de faire foirer une relation aussi importante uniquement à cause d’un truc aussi futile que ça et il avait du mal à s’en rendre compte. Mais que faire à présent ? Il ne savait pas comment se comporter à l’égard de Yue, il ne savait pas non plus quoi dire ou faire pour que ce dernier lui pardonne sa faute.

« Tu sais…je suis…je suis vraiment désolé…Je te promets que je ne voulais pas te faire de mal et je ne sais pas ce qui m’a pris, vraiment. Je ne recommencerais plus, je t’en fais la promesse Huan… »

Il la lui faisait, oui…mais est-ce qu’il pensait pouvoir la tenir ? Pour être honnête, il n’en était pas totalement certain. Après tout il lui avait bien fait subir ça une fois alors pourquoi pas deux, hein ? Se relevant à nouveau, il se rapprocha du lit de son ami et se pencha pour embrasser doucement son front.

« On dort ensemble… ? »